dimanche 13 septembre 2009

Que d'aventure...

Je ne sais pas vous mais moi rien ne m'agace plus qu'un balisage de daube sur une randonnée (si, quatre-vingt dix pour cent de bitume et le reste en terre).

Pas plus tard que ce matin, j'y ai encore eu droit...

Parti de chez moi de bon matin (soit vers huit heures, ce qui est déjà pas mal pour un dimanche matin je trouve), je me fait une petite liaison vers le départ de la randonnée sur laquelle j'ai jeté mon dévolu. Dix bornes plus tard, j'éprouve déjà des difficultés à trouver la salle. Des marcheurs m'indiquent enfin que je ne suis qu'à une encablure de mon objectif mais hélas que eux aussi sont déjà paumés faute de balisage suffisant (mauvais présage).

Une fois la salle trouvée, pas une carte, pas un plan, pas un itinéraire d'affiché, super pour faire un choix de parcours... Tant pis, je verrai bien en route. Sur le journal gratuit qui nous annonce les randos du coin chaque semaine, j'ai lu qu'il devrait y avoir un vingt et un quarante cinq ? Ce dernier sera peut-être un peu costaud mais on verra bien une fois lancé selon la forme...

Me voici donc chevauchant mon fidèle destrier sur la piste (ou plutôt le jeu de piste), le balisage s'avère effectivement aussi peu efficient et présent pour nous VTTistes que pour les marcheurs. Heureusement je suis sur mes terres...

Cinq kilomètres plus loin, j'ai parcourus le même circuit qu'il y a quinze jours et la bifurcation que l'on me propose ne me dit rien qui vaille, si j'en crois mon sens inné de l'orientation, par là il ne me faudra pas plus de trois quarts d'heure pour être de retour à mon point de départ... Mais qu'est-ce que c'est que ce bronx ?! Je n'ai pourtant vu aucune pancarte avant celle-ci. Il doit y avoir une variante c'est pas possible, je décide donc de continuer un peu et quelques hectomètres (comme ils disent sur le tour de France, parce qu'il n'y a que là qu'on cause comme ça) plus loin je tombe sur un autre type de balise... Ha je savais bien qu'il y avait une variante ! Ca doit être un trente ou le quarante cinq...

La physionomie du parcours change du tout au tout, mes repères disparaissent, enfin de la nouveauté, autant pour moi les gars finalement elle n'est pas si mal vot' rando, voire même franchement bien, je découvre des chemins insoupçonnés, des bois et des parcs improbables aux singles tortueux et vallonnés, joueurs et sauteurs, que du bonheur et ça dure !

Encore une quinzaine de bornes et voici une bifurcation, à gauche trente cinq ou cinquante et un, à droite vingt cinq, quarante cinq ou soixante et un (je ne m'attendais pas à un pareil choix mais bon, on ne va pas se plaindre ?). Un rapide calcul, j'ai déjà dix bornes allé et dix retour, le quarante cinq me semble plus que raisonnable mais j'ai les jambes et au pire je couperai à travers en revenant par chez moi. Le choix auquel je m'attendais depuis le départ est vite fait, ce qui me surprend un peu plus, ceux sont les initiales du club organisateur qui n'ont rien à voir avec la ville d'où je suis parti ?...

Les kilomètres suivants me font vite oublier mes interrogations, un pur régal de VTTiste mais bien vite (enfin une heure plus après quand même) la dure réalité se rappelle à moi, me voilà arrivé au bout du balisage que je suivais depuis près de deux heures et je ne suis pas du tout dans la bonne ville... Cinq kilomètres après le départ, j'ai suivi le marquage d'une deuxième randonnée qui croisait celle que j'avais commencé.

Au final je ne regrette rien, j'ai découvert un nouveau terrain de jeu et j'ai fait soixante bornes à un bon rythme (dix-huit et demi), pour moi... mais j'ai sûrement échappé au pire car j'aurai pu faire bien plus de chemin sur l'autre rando et me retrouver cramé. Tout ça à cause du balisage nullissime de la première organisation.