dimanche 4 octobre 2009

Dur, dur...

Comment s'améliorer sans pousser un peu plus loin ses limites ? Difficile me direz-vous et dans le même temps il faut ménager la chèvre et le choux (désolé pour l'image), j'entends par là la vie de famille. Il faut faire plus de kilomètres mais ne pas rentrer plus tard pour autant. J'espère bien qu'avec le temps j'y arriverai, allonger les distances sans rallonger les délais mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, désolé Mimi...

Ce matin donc pour ménager cette sacrée chèvre et ce fichu choux, je me suis levé à six heures comme si je devais partir bosser (tout en ayant préparé toute mes petites affaires hier soir pour ne pas perdre de temps, même le chargement était fait), puis je me suis tapé une grosse demi heure de voiture pour atteindre Ancenis, car c'est de là que j'avais décidé de partir. Mais rien ne sert de courir, il faut partir à point, car à sept heures du mat' en ce moment... he be il fait encore noir. Du coup je suis parti un peu à l'aveuglette et je me suis déjà planté à peine avais-je parcouru cinq cents mètres, ça commençait fort, tout ça pour gagner du temps et pouvoir rentrer plus tôt tout en ayant roulé au minimum cinquante bornes.

Heureusement, le jour a commencé à poindre rapidement et vers huit heures on y voyait grand clair, juste pour attaquer la première difficulté de la matinée (je ne précise pas grosse car il n'y a eu que ça aujourd'hui). En effet pendant quatre ou cinq kilomètres, le circuit était roulant et plat, idéal pour chauffer les muscles tranquillement mais lorsque j'ai aperçu le mur (the first and not the least), j'ai compris que la matinée allait être longue, très longue.

Pour ceux qui connaissent, tout le parcours a suivi la corniche angevine (qui ici ne s'appelle plus comme ça mais n'en garde pas moins tous les attributs) et je soupçonne les organisateurs de n'avoir eu qu'une seule obsession pour le tracé, tout faire pour qu'à une grosse patate succède un autre bon tubercule... et ils y sont parvenus. Les descentes n'étaient là que parce qu'il n'y avait pas le choix, il faut bien en passer par là pour remonter et les zones de plat juste assez longues pour relier les côtes.

Pour ce qui est des côtes, les chemins sélectionnés étaient ceux qui, bien entendu, partaient du plus bas pour atteindre les sommets avec le critères suivant : être en plein travers de la corniche, surtout pas en biais ce qui aurait eu pour effet de limiter les pourcentages. Depuis plus d'un an, je n'utilisais plus mon petit plateau et je n'en étais pas peu fier, mais ce matin, j'ai remercié le ciel que mon dérailleur accepte encore de faire passer ma chaîne dessus car je n'aurai pas fini autrement.

Parti sur le cinquante-cinq, j'ai finalement opté en cours de route pour le quarante-cinq car je ne me sentais pas de finir avec dix bornes de plus. Au final j'ai terminé avec cinquante au compteur et seize de moyenne et c'est bien payé croyez moi. Pour vous donner une petite idée des pentes, l'une d'elles se prenait à l'aller et au retour d'une boucle technique (c'est à dire un énorme portage avec une corde pour s'aider à monter), tout en freinant pour ne pas risquer de percuter un collègue entrain de grimper, j'ai atteint un peu plus de soixante-sept kilomètres par heure dans la descente...

Cette randonnée d'Ancenis est assurément pour les gros physiques qui n'ont pas froid aux yeux, il y a très peu de bitume, un maximum de chemins souvent techniques avec des zones de franchissement coriaces pour qui n'a pas les jambes et l'expérience, les paysages sont agréables (voir un couple de montgolfières s'élever tranquillement dans les airs au dessus des côteaux alors que l'on roule au milieu des vignes avouez qu'il y a pire, sans parler des bords de Loire) et sans aucuns doutes, on ne peut que progresser à rouler sur ce genre de sortie.

Je vous invite donc à la noter sur vos tablettes pour l'année prochaine.

J'en profite pour dire un grand merci aux organisateurs, participants et spectateurs qui partagent avec nous leurs photos (n°44 et 198, c'est ça de faire des grandes boucles, on a plus de chance de se faire photographier et vu les vitesses folles que nous atteignons, normal qu'on se fasse flasher), c'est toujours aussi sympa de se revoir, souvenir, souvenir...