samedi 8 mai 2010

L'Ange déchu...


Les cinq sorties effectuées depuis ma reprise début avril m'avaient fait croire que je tenais déjà une condition plus qu'honorable mais la rando de ce matin m'a ramené à la dure réalité...

Souvenez-vous, il y a un an je louais le Bushmaine et l'excellence de sa randonnée, certes j'en avais bavé mais je n'avais encore rien vu.

Ce matin donc je suis allé au Mont des Alouettes pour y rencontrer mon nouveau seigneur et maître, la Puyfolaise. Le Bushmaine est un enfant de coeur à côté de la Puyfolaise. D'aucuns diront que les conditions n'étaient pas réunies, le froid, la pluie mais il n'en est rien car même si cela a fini par m'achever, c'est tout le parcours qui m'a usé. La Puyfolaise est un ange de rédemption qui vous pousse dans vos derniers retranchements, il ne pardonne rien et surtout pas le manque de physique.

Avec mille trois cents mètres de dénivelé positif sur le soixante dix kilomètres, je pense que cette rando se classe au même niveau par exemple que les Roc'h des Monts d'Arrée que je ne connais encore que dans les livres mais que je crains de plus en plus.

J'avais vu de nombreuses vidéos et je n'ai pas été déçu, si ce n'est par ma prestation. En plus des bénévoles partout qui vous permettaient de traverser les quelques routes sans s'arrêter et surtout sans danger, un fléchage suffisant, des ravitos fréquents et largement pourvus, rien à dire, lavage des vélos bien sûr, douches, et une bonne saucisse grillée pour vous requinquer à l'arrivée, une quasi absence de bitume, des passages en sous bois, des montées quasi impossibles pour moi ce matin et des descentes vertigineuses dont je n'ai malheureusement pas pu profiter comme il se doit pour cause de crampons insuffisants.

J'ai vu de nombreux collègues victimes de crampes ce matin (le froid, l'humidité et les côtes innombrables) et c'est également ce qui m'a fait abandonner et regagner la salle après seulement cinquante bornes et quatre heures (je vous laisse faire la moyenne astronomique...), deux énormes crampes, une dans chaque cuisse, simultanément en haut d'une bonne montée. Il m'a fallu environ cinq minutes pour les surmonter et pouvoir mettre un pied devant l'autre et repartir en moulinant encore plus doucement qu'avant.

En vérité je vous le dis, tel le Gritch, craignez et vénérez la Puyfolaise mes frères riders car elle est votre maîtresse vendéenne n'en doutez pas et tel le païen que je suis, je reviendrai me prosterner devant elle l'année prochaine.