jeudi 23 septembre 2010

Centaur et cent reproches...

De bon matin, c'est à dire vers midi moins le quart, nous partîmes deux, moi et ma fille, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois en arrivant à Huelgoat vers six heures.

Entre temps, après un démarrage légèrement en retard sur l'horaire prévu, j'avais dépoté ma fille chez Juju, la sachant là entre de très bonne mains, celles de Soso, pas celle de Juju bien sûr puisque lui je l'embarquais avec moi en direction de Rennes.

Là, nous retrouvâmes le fringant étalon, nouveau breton d'adoption, Francky qui nous attendait de pieds fermes.

Après une petite frayeur en voyant la direction de Montauban, nous nous rassurâmes en passant successivement, Loudéac, Mûr de Bretagne, Rostrenen puis Carhaix pour enfin atteindre notre Graal.

Depuis quelques kilomètres, les véhicules suivis, chevauchés ou chargés de VTT nous indiquaient que nous étions sur la bonne voie mais dès l'arrivée dans Huelgoat, plus aucun doute n'était permis, des VTT partout, sur les voitures, sur les routes, les trottoirs et des pèlerins avec la banane qui allait bien, nous y étions et nous y étions bien.

Un Gentil Animateur nous indiqua d'abord où aller pour les inscriptions, les retraits de plaques pour nous pré-inscrits et ensuite la route du camping, ce que nous cherchions en fait à savoir. Nous nous rendrons compte plus tard que nous eûmes dû écouter sa première indication et nous occuper des formalités...

L'installation au camping se fît sans le moindre problème et là encore il ne faisait aucun doute que nous étions dans la Mecque du VTT pour ce week end, il y en avait partout.

Une fois installé nous décidâmes qu'il était temps d'aller chercher notre paquetage et dans la foulée d'aller nous restaurer dans la pizzéria où j'avais judicieusement réservé une table pour trois en début de semaine.

Malheureusement, le retard pris le matin nous avait poursuivi jusqu'à cette belle fin de journée ensoleillée et nous arrivâmes vingt minutes trop tard pour retirer nos dossards. Il faudrait donc s'en occuper avant le départ, ce qui, compte tenu de la topographie des lieux, ne nous enchantait pas plus que ça.

La soirée fût fort sage, après une plâtrée de pâtes et un dessert des plus simple, le tout accompagné de Château la Pompe, nous rentrâmes nous coucher sagement. Comment ça personne ne nous croit ? Qu'est-ce à dire ? Pour qui nous prend-on ? Nous croirait-on incapable d'un minimum de sagesse ?

Bon d'accord, disons qu'avant de nous coucher dans nos magnifiques abris grand luxe nous préférâmes parfaire la diététique irréprochable du menu spécial Roc'h des Monts d'Arrée en lui adjuvant un peu de céréales fermentées. Cette expérience fût d'ailleurs fort enrichissante me concernant puisqu'elle nous permit de découvrir l'ambiance typique d'un estaminet du centre Bretagne et de sa clientèle des plus fidèle.

La nuit fût rude, le campement installé rapidement un peu plus tôt était certes confortable mais la température nocturne nous rappela sans coup férir où nous nous trouvions. Au petit matin, le thermomètre indiquait un petit degré qui ne résista pas au levé du soleil et c'est un franc zéro qui nous cingla les cuisses et le visage au moment du départ.

Après un petit déjeuner froid mais roboratif, nous allâmes retirer nos plaques, puis nous déposâmes notre petit sac de bienvenue dans la voiture que nous avions abandonné beaucoup plus bas dans Huelgoat, puisque le départ était donné des hauts, mon dieux qu'ils sont hauts, de la charmante bourgade. Nous nous élançâmes alors dans le vif du sujet, le coeur léger et les arpions gelés.

Dès les premiers mètres, nous comprîmes que, nous allions en prendre plein les mirettes car nous commençâmes par une traversée d'un bois de conifères sur une belle piste en descente et que, nous allions morfler car la dite pente était déjà d'un bon pourcentage et qu'il faudrait bien la remonter après tant d'autres du même acquabi.

En effet, les côtes et les descentes, techniques, se succédèrent tout au long du parcours, les paysages à couper le souffle également. Au bout de vingt kilomètres nous eûmes droit à notre premier ravitaillement qui était fort bien pourvu de tout et en quantité. L'accueil était lui aussi des plus sympathique puisque nous eûmes affaires à l'équipe de Grease au grand complet !

Nous reprîmes le chemin et les côtes continuèrent à succéder aux descentes sans discontinuer. J'avais jusque là rouler devant, attendant régulièrement mes deux compagnons. Vers le trente cinquième kilomètre, je décidais de les laisser passer devant. Un arrêt brutal au pied d'une côte me fît regretter ma décision car un troupeau me passa devant et j'eus toues les peines du monde à rattraper les deux échappés.

Lorsque je dépassais Francky je constatais qu'il n'étais pas en grande forme, je décidais donc de l'attendre au sommet. Il n'étais plus qu'à quelques dizaines de mètres quand je m'insérais à nouveau dans le flot des riders. Je rejoignis rapidement Juju qui n'étais pas très loin devant moi. Nous attendîmes plusieurs minutes qui nous parrurent bien longues, trop longues me dit Juju qui avait un mauvais pressentiment.

Celui-ci fût malheureusement confirmé par un coup de téléphone de Francky. Peu de temps après que je sois reparti devant lui, il cassa la chape ne carbone de son dérailleur arrière. La mort dans l'âme nous obéîmes à son injonction de terminer sans lui. Il rentrerait comme il pourrait à Huelgoat et attendrait notre retour. Il eut de la chance dans son malheur car un véhicule de l'organisation passa rapidement à côté de lui. Il fût donc charger avec son destrier et déposer peu après sur le site des Roc'h. Il nous appela pour nous le dire ce qui nous ragaillardit un peu.

Nous continuâmes donc avec Juju les ascensions et les descentes. Les ravitaillement se succédèrent aussi, toujours aussi bien achalandés et accueillants avec pour ceux de la mi journée du salé, sandwichs, salades, etc, en plus des habituels quartiers d'oranges, pruneaux, carrés de chocolat et autres gâteaux.

Nous avions entendu que le retour serait moins dur, mais nous ne savions pas quand il allait commencer, au cinquante et unième kilomètre ou au quatre-vingt dixième ? C'est en fait dans la deuxième moitié du parcours que nous allions passer les plus grandes difficultés avec en plus des raidillons, la succession de tous les Roc'h les uns après les autres et à chaque fois le même scénario, une montée interminable quasiment en ligne droite puis le chemin se transformait en pierrier et enfin un coup de ... presque infranchissable, en tous cas pour nous, de quoi casser le moral déjà bien entamé par de longues heures de selle.

Heureusement, à force de volonté car il n'y a que ça qui puisse vous pousser à finir ce genre de randonnée, nous arrivâmes enfin au quatre-vingt cinquième kilomètre et là, un peu de terrain "roulant" et en faux plat nous permit de terminer à un bon rythme avec un moral repartit à la hausse.

Comme prévu il nous fallut remonter vers les hauts de Huelgoat pour passer la ligne d'arrivée et c'est avec grand plaisir que nous retrouvâmes Francky qui nous attendais sous la banderole. Au final, partis à huit heures trente, arrivés à dix-huit heures, cent un kilomètres parcourus en huit heures vingt à la moyenne époustouflante de douze kilomètres par heure. Pas de quoi être fiers ? Ben si quand même et surtout très heureux d'avoir réussit à finir.

samedi 8 mai 2010

L'Ange déchu...


Les cinq sorties effectuées depuis ma reprise début avril m'avaient fait croire que je tenais déjà une condition plus qu'honorable mais la rando de ce matin m'a ramené à la dure réalité...

Souvenez-vous, il y a un an je louais le Bushmaine et l'excellence de sa randonnée, certes j'en avais bavé mais je n'avais encore rien vu.

Ce matin donc je suis allé au Mont des Alouettes pour y rencontrer mon nouveau seigneur et maître, la Puyfolaise. Le Bushmaine est un enfant de coeur à côté de la Puyfolaise. D'aucuns diront que les conditions n'étaient pas réunies, le froid, la pluie mais il n'en est rien car même si cela a fini par m'achever, c'est tout le parcours qui m'a usé. La Puyfolaise est un ange de rédemption qui vous pousse dans vos derniers retranchements, il ne pardonne rien et surtout pas le manque de physique.

Avec mille trois cents mètres de dénivelé positif sur le soixante dix kilomètres, je pense que cette rando se classe au même niveau par exemple que les Roc'h des Monts d'Arrée que je ne connais encore que dans les livres mais que je crains de plus en plus.

J'avais vu de nombreuses vidéos et je n'ai pas été déçu, si ce n'est par ma prestation. En plus des bénévoles partout qui vous permettaient de traverser les quelques routes sans s'arrêter et surtout sans danger, un fléchage suffisant, des ravitos fréquents et largement pourvus, rien à dire, lavage des vélos bien sûr, douches, et une bonne saucisse grillée pour vous requinquer à l'arrivée, une quasi absence de bitume, des passages en sous bois, des montées quasi impossibles pour moi ce matin et des descentes vertigineuses dont je n'ai malheureusement pas pu profiter comme il se doit pour cause de crampons insuffisants.

J'ai vu de nombreux collègues victimes de crampes ce matin (le froid, l'humidité et les côtes innombrables) et c'est également ce qui m'a fait abandonner et regagner la salle après seulement cinquante bornes et quatre heures (je vous laisse faire la moyenne astronomique...), deux énormes crampes, une dans chaque cuisse, simultanément en haut d'une bonne montée. Il m'a fallu environ cinq minutes pour les surmonter et pouvoir mettre un pied devant l'autre et repartir en moulinant encore plus doucement qu'avant.

En vérité je vous le dis, tel le Gritch, craignez et vénérez la Puyfolaise mes frères riders car elle est votre maîtresse vendéenne n'en doutez pas et tel le païen que je suis, je reviendrai me prosterner devant elle l'année prochaine.

samedi 1 mai 2010

Et de deux...


Aujourd'hui je m'tate la boule de g'neil comme on dit chez moi, vais-je vous gratifier de mes quelques lignes hebdomadaires ou bien alors vais-je innover... Une idée trotte et fait son chemin mais ce n'sera pas encore pour cette fois-ci (vous deviez déjà vous en doutez puisque vous êtes entrain de me lire).

Lançons nous donc dans le résumé au combien palpitant de mes aventures VTTistiques...

Et voilà, sous prétexte que c'est le premier mai, on traine au lit, tant pis, va encore falloir courir pour ne pas partir à la ramasse, revenir à pas d'heure et se taper la tronche tout l'après'm.

Dix minutes de trajet, oui je sais c'est mesquin de prendre la voiture pour si peu mais ceux qui connaissent le chemin entre La Renaudière et Roussay savent à quel point il peut être risqué de se lancer dans une bonne grosse rando avec ce même chemin à faire en plus au retour.

Me voilà donc aux inscriptions presque frais et dispo, en tous cas bien moins patraque que la semaine dernière, normal, à part une nuit mauvaise comme d'habitude, pas d'abus hier soir. quarante neuf ou cinquante cinq (je vous passe le détail des plus courts, sans intérêt), on verra bien selon la difficulté.

La difficulté, parlons-en, à peine parti, une superbe descente, chouette, sauf que pas moyen de se lâcher avec tous les trous de sabots qui émaillent la trace, zut et encore c'est pas vraiment ce qui m'est venu à l'esprit sur le moment, juste après, arrivée dans un pré, non fauché, re-zut, et en plus les mêmes nids de poule, hola, va pas falloir que ça dure comme ça trop longtemps parce que mon dos et mes cuisses i' vont pas t'nir le choc...

Nous continuons, j'essaye de rouler le plus rond possible sans perdre le rythme pour survoler les difficultés mais c'est dur, nous suivons bientôt la Moine pour arriver au petit pont de bois si cher à Yves et le traverser, c'est chaud, il va falloir remonter vers Mon Canada et fatalement un peu plus loin, le chemin des pêcheurs ! Cette rando s'annonce vraiment comme une coriace...

Rien n'y manque, toutes les pentes que nous avons l'habitude de descendre, nous les montons.

Après le premier ravito je me fais dépasser par trois gaillard affûtés comme des couteaux de boucher mais comme ils roulent de front, il me procure un appel d'air non négligeable et du coup il ne me déposent pas, au contraire, je suis même obligé de freiner par moment (c'est l'effet peloton). Un peu plus tard, un nouveau groupe nous dépasse, ceux-ci roulent beaucoup plus vite mais mes trois lascars décident de prendre leur roue et du coup je me fais violence et je colle aux tétines de tout ce petit monde. Nous roulons à un rythme éfreiné, les kilomètres défilent, je ne sais pas à combien nous roulons, faute de compteur (bah non c'est mort, va falloir investir) mais cela me rappelle ma fin de rando sur le soixante dix l'année dernière, sauf que là cela dure beaucoup plus longtemps. J'arrive même à prendre des relais mais à un moment donné nous arrivons sur une portion recouverte de gros graviers qui me freinent comme du sable, aïe, c'est là que je vois la différence de niveau entre eux et moi, ils me mettent cinquante mètres sans que je puisse rien faire. Je les rattrape à la faveur d'un doute sur le fléchage qui les a fait ralentir et nous reprenons notre cavalcade jusqu'à une petite côte qui se termine sur un pont de chemin de fer et là j'explose, pas moyen de les suivre, ils finiront sans moi mais je suis bien content d'avoir réussi à rester aussi longtemps avec eux et à cette allure.

C'est vraiment pénalisant de pas avoir de compteur, je ne sais pas où j'en suis. Je me retrouve au pied du château de Tiffauges de l'autre côté de la Sèvre prêt à remonter vers Torfou lorsque j'entends un affreux bruit de passage de vitesse à la hussarde, à peine le temps de me dire que la chaîne ne va pas aimer et elle casse. Heureusement ce n'est pas de moi dont il s'agît. En voilà un qui n'est pas rentré s'il n'a pas une petite attache rapide pour réparer. "On est plus très loin là ?" me demande-t-il. Mais c'est que même en ligne droite, deux bornes pour rejoindre Torfou plus une dizaine derrière pour rattraper Roussay, en marchant c'est pas gagné. il n'a rien pour réparer ! Depuis le temps qu'on vous dit de ne pas partir sans un minimum de matos... Bon, p't-être que moi avec une attache en place plus deux de secours dans le sac j'abuse un peu, n'empêche que lui aujourd'hui, il est bien content d'avoir cassé juste devant ma roue, je lui file une de mes précieuses aggrafes et mon numéro de bigophone (on verra bien, c'est pas pour le prix, c'est pour le principe). Il repart  d'un bon coup de pédales dans la côte mais je le dépasserai peu de temps après.

La suite du parcours est difficile, pas à cause des montées, mais parce nous traversons de longues portions de terrains défoncés et malgré les suspensions (réglées dur sur mon spad) je commence à ressentir une douleur lancinante dans le bas ventre.

J'arrive bientôt en vue du clocher de Roussay et du panneau d'entrée d'agglomération, celui qui se trouve sur la route de Torfou mais alors que j'imagine déjà un retour en quelques minutes à la voiture, j'aperçois alors une flèche qui m'indique la direction opposée au bourg ! Encore une fois l'absence de compteur se ressent cruellement car mon moral s'effondre d'un coup, combien de kilomètres me reste-t-il encore ? En fait je vais encore rouler pas loin de dix bornes à mon avis et me prendre encore de sérieux dénivelés dont deux montés impossibles autour du centre de plongée de Roussay (impressionnant cela dit en passant).

Lorsque j'en finis enfin avec ma petite sortie, un collègue à qui je demande l'heure à l'aire de lavage me réponds midi... mais j'suis parti à huit heures et quart... ouais, mais me rassure-t-il elle faisait un bon soixante !

Vavoum, j'avais pas prévu aussi long ce matin mais bon, j'y suis arrivé avec de belles grimpettes et un sacré sprint de plusieurs kilomètres et avec seize de moyenne c'est pas si mal pour ma cinquième sortie de l'année. Si ce n'était que j'ai bein peur d'avoir perdu més deux précieûses avec toutes ces secousses, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes VTTistiques.

lundi 26 avril 2010

La même en couleur...


Dieu que c'est difficile, pourquoi m'afflige-je pareille torture ?

En me couchant samedi soir je me faisais déjà la réflexion, le deuxième maxi hamburger était peut-être de trop, oui mais il était tellement bon...

Dimanche matin en me levant je continuais de me faire cette même réflexion mais cette fois sans plus aucun doute. Tant pis, réveil à sept heure, petit dèj' parce qu'il le fallait bien et direction Tillières. Après une édition deux mille neuf très réussie tant au niveau du parcours qu'à celui des sensations je ne pouvais pas manquer le rendez-vous cette année.

Huit heures moins dix, mais où est-ce que j'ai fichu ce sacré compteur ? Je ne vais pas aller rouler sans, c'est pas possible... mais au bout de dix minutes à retourner le garage dans tous les sens, bredouille, pas l'choix...

Huit heures trente, j'ai l'fessier qui cherche sa place sur ma Xo et le contenu de l'estomac qui se demande s'il n'aurait pas plus vite fait de contredire Newton que de suivre sa loi, ça va être dur, très dur, en plus la météo n'est pas de la partie, ciel bas, voire un peu de brume et un petit vent frais qui m'oblige à endosser le coupe vent...

Le départ se fait à l'opposé de l'année dernière mais à peine sortie du bourg, je retrouve les même vignes, gare, j'ai flingué mon dérailleur ici même il y a un an, les sarments aiment bien se prendre dans les pédales, roues et autres chapes.

Je n'arrive pas à pousser le rythme, je reste scotché sur le mode échauffement et je commence à me demander quelle distance je vais faire, en plus je n'aurai pas mon compteur pour me guider dans mon choix. Allez, on appuie, il faut pas lâcher le morceau sinon autant rentrer de suite.

J'ai du mal à estimer ma vitesse, le premier ravito est passé et je pense qu'il ne devait pas être loin des vingt bornes, mon horloge interne est assez fiable de ce côté là même si aujourd'hui il a fallut se forcer un peu pour l'avaler mais toujours rien à faire pour accélérer, je crains que la distance ne s'impose plus que je ne la choisisse...

Heureusement le temps s'est amélioré, le soleil a fait son apparition, quelques degrés de plus font du bien aux muscles et au moral, même si le vent qui a chassé les nuages ne facilite pas le roulage.

Depuis quelques minutes j'ai pris la roue d'un collègue qui venait de me dépasser et j'arrive à lui coller aux basques, je me sens de mieux en mieux, sans doute la barrière des vingts n'y est-elle pas étrangère. Mon ami le lièvre a bien senti ma présence et son rythme est soutenu, je pense que j'ai refais un peu de mon retard du début, j'arrive même à le remonter et à le doubler par moments.

Voilà enfin la bifurcation tant attendue (par moi en tous cas) car si le circuit de vingt cinq s'est séparé dès le départ des autres, les trente cinq, quarante, quarante sept et cinquante cinq se sont suivis jusqu'à maintenant. Mon co-rider lui aussi se tâte, mais pas pour les mêmes raisons, il n'était pas seul en partant mais il ne sait pas ce que ses compagnons de route vont choisir. Il me répond que nous en sommes à trente quatre d'après son compteur et qu'il est dix heures et demie. les deux plus longs parcours tournent à gauche et nous décidons tous les deux de suivre cette direction, ce ne sera pas le cinquante cinq mais au moins aurons nous fait le quarante sept ce matin.

Je prends la tête cette fois. Comme c'est le cas depuis le départ je reconnais mais à l'envers le circuit de l'année dernière. Au bout d'une heure environ, je sens la fringale qui pointe le bout de son nez et d'après ce que j'en vois il nous reste encore un bon moment à pédaler, je n'y comprends pas grand chose d'ailleurs, nous devrions déjà être arrivé. Je décide donc de faire une pause goûter et laisse filer mon partenaire du jour, je le retrouverai à l'arrivée, nous aurons vraiment roulé de concert jusqu'au bout.

Je reprends donc les chemins seul mais avec un regain d'énergie bienvenu car le vent à continuer de se lever et je l'ai maintenant régulièrement pour ne pas dire tout le temps en face et cette rando qui n'en finit pas...

Après une demie heure c'est enfin le clocher de Tillières qui pointe le bout de sa flèche et qui marque l'arrivée. Je ne sais pas où j'ai raté le panneau mais finalement j'ai roulé cinquante cinq kilomètres. L'année dernière sur le même parcours j'avais mis trois heures, cette fois-ci, trois heures trente environ, ce qui n'est déjà pas si mal.

Décidément j'aime bien cette rando des Till'pattes.

samedi 24 avril 2010

Enfin...


On n'y croyait plus, cette date était-elle définitivement maudite ? Alors quel bonheur de se lever et de voir ce magnifique ciel bleu au dessus de La Renaudière, sans un nuage, on en aurait presque essuyé une larme mais non quand même, on est des hommes oui ou crotte (encore que là ça fait qu'à moitié viril comme expression) ?

Neuf heures comme prévu, J'pette et Jason arrive devant la maison, j'aime la ponctualité, 'm'ont l'air en forme les p'tits loups. Pour moi c'est un peu moins évident, la nuit n'a pas été très longue et la soirée plutôt réussie, donc...

Nous voilà inscrits, vite fait bien fait, trois distances s'offrent à nous, vingt, trente ou quarante (j'vous passe les décimales). Mes deux coéquipiers sont prudents, ils choisissent le trente.

Premières difficultés, le flèchage est très mal fait, nous commençons à chercher notre chemin à peine parcouru un kilomètre, cela n'augure pas que du bon (et la suite le démontrera d'ailleurs).

Comme d'habitude, le circuit nous dirige vers le raidillon de Mon Canada, célèbre casse pattes du Renaudin mais juste avant nous gratifie d'une belle descente technique à souhait en dévers sur l'herbe humide puis bien raide (à renouveler à n'en pas douter). Bonnes sensations dans le coup de cul que j'efface au milieu quasiment jusqu'au sommet. La suite du parcours nous emmène après avoir traversé la Moine, vers le chemin des fortunes, le bas de Montfaucon, montée de la petite rampe (sur le grand s'il vous plaît, je ne pensais même pas que c'était possible) puis on rejoint le circuit du haut de Saint Germain pour revenir finalement sur Montfaucon, le moulin de Robat, le p'tit bois (détrempé et boueux comme d'hab') et retour classique par derrière le petit étang.

Une très jolie randonnée pour finir, malgré de grosses lacunes de fléchage et un ravito très mal positionné à douze bornes environ sur le trente trois qui en mesurait finalement trente huit (et nos errements n'expliquent pas à eux seuls le gros écart), heureusement que les deux loulous n'avaient pas opté pour quarante.

Une chose est sûre, l'année prochaine j'en serai, cette édition a effacé tous les mauvais souvenirs des années passées.

jeudi 15 avril 2010

Pas facile la reprise...


Comme prévu première sortie "familiale", c'est le moins que l'on puisse dire...

Marie était pourtant motivée mais ce sacré vent aura eut raison de son bel allant. Après trois kilomètres elle m'annonçait qu'elle préférait faire demi tour pour être sûr de pouvoir rentrer face au zéphir, ce qu'elle fit fort courageusement car la bise était froide et bien de face.

Pas diable donc comme reprise, mais c'est agréable aussi de rouler en ne se préoccupant que du sourire de sa fille...

Lundi, après un bon repas, une petite balade à pied et la bénédiction de ma moitié, je décidais de me faire ma première vraei sortie de l'année. Le même parcours que celui prévu la veille (autour des étangs de Villedieu) avec une petite rallonge pour profiter du beau ciel bleu.

Au final et malgré un sérieux vent de face ou trois quart sur une grande partie du chemin et quelques incartades en terre inconnue pour explorer de nouvelles possibilité de rando, vingt neuf kilomètres en une heure trente et une fringale au vingt cinquième pour cause de j'avais pas prévu de rouler autant en partant.

Bien sûr je suis loin des soixante dix effacés sans trop de problème en fin d'année dernière mais il ne faut pas trop plaindre, c'est moins pire que la reprise il y a un an, qui vivra verra...

samedi 3 avril 2010

Roc'h...

Première inscription aux Roc'h ce jourd'hui.

Comme annoncé par mail aux autres Tabayos il y a quelques semaines, je me suis inscrit aux Roc'h cet après-midi pour ne pas risquer de me retrouver à partir encore plus tard. Les riders qui s'alignent sur le cent ne pourront pas partir avant huit heures zéro cinq, ce n'est déjà pas terrible, alors hors de question de se retrouver sur la deuxième grille pour cause d'inscription tardive.

Je ne connais pas encore mon numéro de dossard, le site des Roc'h n'est pas alimenté en temps réel par le site qui gère les inscriptions semble-t-il, la dernière mise à jour date du premier avril.

La même petite excitation que celle ressentie lors des premières participations aux Folies malviennes monte gentiment. Maintenant que c'est officiel, je vais pouvoir sérieusement penser à l'organisation. Il va falloir attendre un peu (pas trop j'espère) les autres inscriptions pour gérer les préparatifs, mais ça ne devrait être que du bonheur.

En attendant ce gros rendez-vous, demain première sortie de l'année (oui je sais c'est lamentable mais que voulez-vous le boulot, les travaux de la maison et mes vieux os qui ne supportent plus le froid et voilà) et elle sera familiale, vingt cinq bornes pour se dérouiller avec la descendance.

samedi 6 février 2010

Nouvelles du front...

Enfin, après six semaines d'interruption notre connexion internet est à nouveau opérationnelle (j'en profite pour ne pas féliciter Orange, et dire que c'est pour plus de fiabilité que nous avons changé pour eux...).

Non pas que l'actualité des Tabayos soit particulièrement riche mais quand même.

La nouvelle est tombée, Rico ne remontera pas sur un spad avant le mois de mai, c'est donc fort raisonnablement qu'il a décliné l'invitation des Lords of the ride pour les Folies Malviennes et tout aussi prudemment qu'il s'est désisté pour les Roc'h des monts d'Arrée. Triste annonce s'il en est mais il vaut mieux caressé la mère de la sûreté dans le sens du poil pour ne point risquer de s'attirer les foudres de cette dernière et gâcher une année supplémentaire. Courage Rico nous penserons à toi et dès que tu seras prêt nous serons là pour t'accompagner et savourer quelques kilomètres tous ensemble.

Ceci étant réglé, je ne pose plus la question de la distance à choisir pour les Roc'h, comme prévu initialement ce sera donc cent kilomètres. Crébidouille ça va faire un sacré pallier à passer quand même. reste à voir si les quelques Tabayos qui se sont officiellement portés volontaires pour cette aventure se fixeront le même objectif...

Il va falloir fixer un planning pour la saison à venir qui ne devrait pas commencer avant début mars à mon avis, le climat est encore un peu rude à mon goût, les circuits détrempés et je finis juste de préparer mon spad avec les nouveaux joujoux que m'a apporté Papa Noël, un beau dérailleur arrière SLX, un jeu de direction ORBIT et deux disques de 180 pour remplacer mon petit 140 arrière qui avait bien du mal à me stopper en bas des descentes. De plus les randonnées sont encore assez rares en ce moment.

Je donne donc rendez-vous aux Tabayos dans les jours qui viennent pour prendre connaissance des futurs sorties. Je sais déjà qu'il y aura la Méduana en juin.