jeudi 23 septembre 2010

Centaur et cent reproches...

De bon matin, c'est à dire vers midi moins le quart, nous partîmes deux, moi et ma fille, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois en arrivant à Huelgoat vers six heures.

Entre temps, après un démarrage légèrement en retard sur l'horaire prévu, j'avais dépoté ma fille chez Juju, la sachant là entre de très bonne mains, celles de Soso, pas celle de Juju bien sûr puisque lui je l'embarquais avec moi en direction de Rennes.

Là, nous retrouvâmes le fringant étalon, nouveau breton d'adoption, Francky qui nous attendait de pieds fermes.

Après une petite frayeur en voyant la direction de Montauban, nous nous rassurâmes en passant successivement, Loudéac, Mûr de Bretagne, Rostrenen puis Carhaix pour enfin atteindre notre Graal.

Depuis quelques kilomètres, les véhicules suivis, chevauchés ou chargés de VTT nous indiquaient que nous étions sur la bonne voie mais dès l'arrivée dans Huelgoat, plus aucun doute n'était permis, des VTT partout, sur les voitures, sur les routes, les trottoirs et des pèlerins avec la banane qui allait bien, nous y étions et nous y étions bien.

Un Gentil Animateur nous indiqua d'abord où aller pour les inscriptions, les retraits de plaques pour nous pré-inscrits et ensuite la route du camping, ce que nous cherchions en fait à savoir. Nous nous rendrons compte plus tard que nous eûmes dû écouter sa première indication et nous occuper des formalités...

L'installation au camping se fît sans le moindre problème et là encore il ne faisait aucun doute que nous étions dans la Mecque du VTT pour ce week end, il y en avait partout.

Une fois installé nous décidâmes qu'il était temps d'aller chercher notre paquetage et dans la foulée d'aller nous restaurer dans la pizzéria où j'avais judicieusement réservé une table pour trois en début de semaine.

Malheureusement, le retard pris le matin nous avait poursuivi jusqu'à cette belle fin de journée ensoleillée et nous arrivâmes vingt minutes trop tard pour retirer nos dossards. Il faudrait donc s'en occuper avant le départ, ce qui, compte tenu de la topographie des lieux, ne nous enchantait pas plus que ça.

La soirée fût fort sage, après une plâtrée de pâtes et un dessert des plus simple, le tout accompagné de Château la Pompe, nous rentrâmes nous coucher sagement. Comment ça personne ne nous croit ? Qu'est-ce à dire ? Pour qui nous prend-on ? Nous croirait-on incapable d'un minimum de sagesse ?

Bon d'accord, disons qu'avant de nous coucher dans nos magnifiques abris grand luxe nous préférâmes parfaire la diététique irréprochable du menu spécial Roc'h des Monts d'Arrée en lui adjuvant un peu de céréales fermentées. Cette expérience fût d'ailleurs fort enrichissante me concernant puisqu'elle nous permit de découvrir l'ambiance typique d'un estaminet du centre Bretagne et de sa clientèle des plus fidèle.

La nuit fût rude, le campement installé rapidement un peu plus tôt était certes confortable mais la température nocturne nous rappela sans coup férir où nous nous trouvions. Au petit matin, le thermomètre indiquait un petit degré qui ne résista pas au levé du soleil et c'est un franc zéro qui nous cingla les cuisses et le visage au moment du départ.

Après un petit déjeuner froid mais roboratif, nous allâmes retirer nos plaques, puis nous déposâmes notre petit sac de bienvenue dans la voiture que nous avions abandonné beaucoup plus bas dans Huelgoat, puisque le départ était donné des hauts, mon dieux qu'ils sont hauts, de la charmante bourgade. Nous nous élançâmes alors dans le vif du sujet, le coeur léger et les arpions gelés.

Dès les premiers mètres, nous comprîmes que, nous allions en prendre plein les mirettes car nous commençâmes par une traversée d'un bois de conifères sur une belle piste en descente et que, nous allions morfler car la dite pente était déjà d'un bon pourcentage et qu'il faudrait bien la remonter après tant d'autres du même acquabi.

En effet, les côtes et les descentes, techniques, se succédèrent tout au long du parcours, les paysages à couper le souffle également. Au bout de vingt kilomètres nous eûmes droit à notre premier ravitaillement qui était fort bien pourvu de tout et en quantité. L'accueil était lui aussi des plus sympathique puisque nous eûmes affaires à l'équipe de Grease au grand complet !

Nous reprîmes le chemin et les côtes continuèrent à succéder aux descentes sans discontinuer. J'avais jusque là rouler devant, attendant régulièrement mes deux compagnons. Vers le trente cinquième kilomètre, je décidais de les laisser passer devant. Un arrêt brutal au pied d'une côte me fît regretter ma décision car un troupeau me passa devant et j'eus toues les peines du monde à rattraper les deux échappés.

Lorsque je dépassais Francky je constatais qu'il n'étais pas en grande forme, je décidais donc de l'attendre au sommet. Il n'étais plus qu'à quelques dizaines de mètres quand je m'insérais à nouveau dans le flot des riders. Je rejoignis rapidement Juju qui n'étais pas très loin devant moi. Nous attendîmes plusieurs minutes qui nous parrurent bien longues, trop longues me dit Juju qui avait un mauvais pressentiment.

Celui-ci fût malheureusement confirmé par un coup de téléphone de Francky. Peu de temps après que je sois reparti devant lui, il cassa la chape ne carbone de son dérailleur arrière. La mort dans l'âme nous obéîmes à son injonction de terminer sans lui. Il rentrerait comme il pourrait à Huelgoat et attendrait notre retour. Il eut de la chance dans son malheur car un véhicule de l'organisation passa rapidement à côté de lui. Il fût donc charger avec son destrier et déposer peu après sur le site des Roc'h. Il nous appela pour nous le dire ce qui nous ragaillardit un peu.

Nous continuâmes donc avec Juju les ascensions et les descentes. Les ravitaillement se succédèrent aussi, toujours aussi bien achalandés et accueillants avec pour ceux de la mi journée du salé, sandwichs, salades, etc, en plus des habituels quartiers d'oranges, pruneaux, carrés de chocolat et autres gâteaux.

Nous avions entendu que le retour serait moins dur, mais nous ne savions pas quand il allait commencer, au cinquante et unième kilomètre ou au quatre-vingt dixième ? C'est en fait dans la deuxième moitié du parcours que nous allions passer les plus grandes difficultés avec en plus des raidillons, la succession de tous les Roc'h les uns après les autres et à chaque fois le même scénario, une montée interminable quasiment en ligne droite puis le chemin se transformait en pierrier et enfin un coup de ... presque infranchissable, en tous cas pour nous, de quoi casser le moral déjà bien entamé par de longues heures de selle.

Heureusement, à force de volonté car il n'y a que ça qui puisse vous pousser à finir ce genre de randonnée, nous arrivâmes enfin au quatre-vingt cinquième kilomètre et là, un peu de terrain "roulant" et en faux plat nous permit de terminer à un bon rythme avec un moral repartit à la hausse.

Comme prévu il nous fallut remonter vers les hauts de Huelgoat pour passer la ligne d'arrivée et c'est avec grand plaisir que nous retrouvâmes Francky qui nous attendais sous la banderole. Au final, partis à huit heures trente, arrivés à dix-huit heures, cent un kilomètres parcourus en huit heures vingt à la moyenne époustouflante de douze kilomètres par heure. Pas de quoi être fiers ? Ben si quand même et surtout très heureux d'avoir réussit à finir.

1 commentaire:

Rico a dit…

Yesssssss !! ils l' ont fait . Que ça devait être un moment " fort" quand , au bout de 8 h 30 de selle vous passez la banderole d'arrivée ! Un seul regret sur ce week end : l' abandon de FRANCKY sur casse mécanique ...Mais rassure toi mon Francky , il y en a d' autres qui cassent en rando ( hein ROD !!!!). Enfin , c' est aussi ça le Raid... Vous êtes des " CENT RISTES 3 LES MECS ;;;Et l' année prochaine , il y en aura un de plus , car les 24 h vont être terminées pour moi , c' est encore et sera TOUJOURS le week end des Inter Régions de BMX , passage OBLIGATOIRE pour les Cht de FRANCE ! Mon choix est fait , en 2011 une rando du coté de TOURS ( pour faire plaisir à ROD ) une rando du coté de Rochefort / LOIRE et les 100 kms soit de St Germain sur Moine soit d' Huelgoat !
allez les LORDS , faut que j' aille rouler ...

Bises