dimanche 8 novembre 2009

Changement de programme...

Moins l'quart, ouah, heureusement que j'ai mis le radio réveil, c'est durail ce matin, allez encore cinq minutes... allez encore cinq, de toutes façons il sonne toujours deux fois, comme le facteur, un quart d'heure en avance histoire de se ménager un petit répit.

Zou, debout ! C'coup-ci faut y aller, ça fait tôt mais avec trois quarts d'heure de route, une demie heure de préparation et deux fois un quart d'heure pour le chargement et le déchargement, il faut bien ça, six heures du mat', aussi tôt qu'en s'maine pour aller bosser, faut pas être bien quand même, tout ça pour aller rouler un dimanche matin... enfin, i'en a bien qui s'lèvent à onze heures pour aller au PMU.

J'suis bien motivé c'matin, j'ai bien manger mes sucres lents, pastas à volonté hier soir, je viens de me taper un bon p'tit dèj' des familles, avec une heure et demie de digestion ce s'ra nickel. Quel temps i' fait ? Short ou cuissard long ?

Tiens, comment ça s'fait que les lumières sont déjà allumées dehors, normalement c'est pas avant la demie ? Et comment ça s'fait qu'il fait aussi clair, d'habitude à six heures et demie il fait grand noir, c'est quoi c'bord...? Eh m.... !

L'horloge du four vient de me stopper net dans mon élan, comme le plomb d'sept de chez Décath' (Quechua, la nature on l'aime aussi comme ça) le pigeon d'argile, succédané de chair fraîche que des citadins boutonneux en mal de grand air et débordants de testostérone s'amusent à dégommer lors de ces grandes messes, odes à la poudre , aux armes et au machisme, organisées par des hordes de chasseurs en quête de quelques financement pour leurs futurs carnages ou beuveries pré ou post tueries, pompeusement rebaptisées sociétés qu'on appelle des ball trap, sept heures trente, je devrais être entrain d'arriver en vue de Saint Michel Mont Mercure et je suis toujours chez moi... le programme de ce fichu radio réveil a été changé avant hier et il n'a pas été remis hier soir.

Changement de programme donc, plus question d'aller chatouiller la Culminante et ses deux cent quatre-vingt dix mètres d'altitude, oui Môssieurs, parfaitement, mais alors où ? Je m'étais pourtant bien promis de ne plus jamais faire la rando du Bouchot à la Séguinière, trop mauvais souvenir, pas une sortie pour les VTTistes ça, c'est l'royaume des marcheurs là-bas, mais où alors ?

Tant pis, i'a qu'les imbéciles qui n'changent pas d'avis dit-on. Et puisque c'est juste à côté, pourquoi ne pas y aller en vélo après tout ? Adjugé, vendu, c'est parti mon kiki !

Me voilà donc sur les routes et chemins qui mènent à la Ségu' en passant par Saint André, mais décidément ce contre temps m'a bien atteint au moral, le coeur n'y est pas, en plus ce froid humide ne fait rien pour arranger les choses, quand ça va pas, ça va pas...

Tant pis, j'suis p't-être un imbécile finalement (et là le p'tit bonhomme en kaki, égaré sur ce blog, qui bout devant son écran depuis la onzième ligne, n'attendant fièvreusement depuis une heure , ben ouais attends 'y a même pas d'images, que d'avoir enfin fini de lire ce torchon, ramassi de billevesées et autres incongruités, tiens prend encore ça avant d'partir, de s'écrier "Un peu qu't'es un imbécile, et pas qu'un peu !"), demi tour, j'la f'rai pas cette rando du Bouchot, ni une autre ce matin d'ailleurs, c'est miteux mais après vingt-cinq bornes à vingt et un de moyenne j'suis d'retour au bercail. Pas d'quoi êt' fier...

Il y en a au moins deux qui sont contentes, c'est toujours ça d'pas perdu.